Covid 19 : Résilience et reliance, les maîtres mots de la reprise
Pendant la crise du covid-19, Azulis Capital a accompagné les sociétés des fonds qu’elle gère dans la mise en place de mesures d’urgence et l’établissement de stratégies à court et moyen terme pour anticiper la reprise et l’évolution des modèles.
Lutter contre la solitude du dirigeant, favoriser l’entraide
L’annonce du confinement le 16 mars dernier a eu l’effet d’un couperet dans de nombreux secteurs. Pour Azulis Capital, l’ouverture d’une cellule de crise a été immédiate : « Nous avons ressenti le besoin de nous relier. Toute l’équipe s’est mobilisée pour passer cette crise », explique Pierre Jourdain, Président du directoire et associé. Dès l’annonce gouvernementale, Azulis Capital a pris contact avec les dirigeants des entreprises affiliées pour enclencher des mesures d’urgence : réduction des charges, recours au chômage partiel, demande de prêts garantis par l’Etat… « Pendant les quinze premiers jours, l’objectif principal a été de les aider à préserver leur trésorerie », Christine Mariette, associée fondatrice. Les mesures de sécurité obligatoires ont également été prises afin de mobiliser le personnel, gros enjeu de cette crise : « Nous avons étudié des solutions pour protéger les collaborateurs lorsque le télétravail n’était pas possible, notamment au sein des agences, magasins, usines ou entrepôts », confirme Yann Collignon. Azulis Capital a aussi mis l’accent sur l’accompagnement et le coaching des dirigeants : « Nos conseils sont adaptés à la physionomie de l’entreprise. Dans ce contexte, il est important d’être présent et de lutter contre la solitude du dirigeant », souligne Caroline Chemel, associée. La confiance et la proximité établies ont ainsi favorisé des échanges de qualité dans un contexte bienveillant.
Azulis Capital également fait jouer l’entraide et l’esprit d’innovation entre ses entreprises et leurs écosystèmes. Un exemple tangible a été le partage de gels hydroalcooliques et de masques encore en pénurie au cœur de la crise.
Après-crise : vers une transformation profonde du travail ?
La crise a mis en lumière le rôle social que joue un investisseur tel qu’Azulis Capital : « Nous sommes des partenaires avant d’être des actionnaires », précise Christine Mariette.
Le fonds rappelle par ailleurs que la reprise va être complexe et ne pourra s’avérer efficace que dans une démarche responsable à long terme : « Nous avons travaillé sur des scénarios de reprise d’activité pour chaque entreprise sur les prochains mois et au-delà pour certaines d’entre elles, en prenant en compte outre les aspects économiques les aspects sociaux et RSE », partage Yann Collignon. « Si nous avons un enseignement à retenir de cette crise économique sans précédent, c’est bien que l’entreprise est un corps social qu’il faut préserver. Chacune d’elle a aujourd’hui intérêt à s’engager dans une démarche empreinte de considération pour ses collaborateurs », souligne Astrid Cloarec, directrice investissement du fonds. Un point de vue partagé par Gabrielle Delle Vigne, également directrice investissement : « La vision économique de toute entreprise doit être accompagnée d’une approche de son capital humain, de son écosystème et de l’environnement, c’est le rôle de la RSE de tout relier ». A cela s’ajoute une transformation profonde des processus internes, passant notamment par la mise en place récurrente du télétravail ou de réunions en visioconférences. Ces nouvelles habitudes offriront une plus grande flexibilité dans la gestion des tâches par les collaborateurs, une meilleure coordination et in fine plus de place à sa créativité et à l’épanouissement au sein de l’entreprise. La digitalisation de certaines activités devra se poursuivre de plus belle lorsqu’elle s’avère utile. L’entraide et la coopération sont aussi remises sur le devant de la scène. Dans cet effort de résilience, Azulis Capital souligne le courage et l’agilité dont on fait preuve les entreprises des fonds qu’elle gère pour passer le cap. « Leur capacité à s’adapter face à l’adversité force le respect. Nous les encourageons dans cette démarche pour aller de l’avant », confirme Christine Mariette. Les fondations d’une économie plus responsable et bienveillante pourraient ainsi émerger de la crise.
Ils sont accompagnés par Azulis Capital pendant la crise…
Xavier Mura, président du groupe Destia, spécialiste du maintien à domicile des personnes fragiles : « Notre activité est considérée d’utilité sanitaire, nous avons donc pu poursuivre notre accompagnement des personnes âgées ou en situation de handicap pendant le confinement ce qui représente 70 % de notre activité de maintenu. Nous avons fait face à deux difficultés majeurs, l’arrêt de prestations (craintes ou nécessité) et l’absence massif de salariés (arrêt garde d’enfants…).
La priorité N°1 du groupe est et a toujours été la protection et la santé de nos collaborateurs, de nos clients et de leurs proches. Nous avons donc dans ce sens-là pris des décisions fortes, comme l’arrêt des prestations dites de confort (ménage chez des actifs) afin de limiter la diffusion du virus et se concentrer sur les personnes qui en ont le plus besoin ainsi que l’investissement massif dans l’approvisionnement de matériels (gants, masques, sur blouse) afin de ne pas être dépendant du bon vouloir du déblocage des stock des pouvoirs publics. Depuis le 14 mars, Azulis Capital fait preuve d’un soutien exemplaire en prenant tous les jours des nouvelles du groupe. Leurs conseils ont été très précieux dans cette période de crise sans précédent. Azulis est véritablement un partenaire comme on en a besoin dans ces moments-là ! »
Jean-Manuel Lévêque, président du groupe Novepan, né de la réunion de trois acteurs historiques de la boulangerie industrielle, Grain d’Or Gel,Lubrano, Bionatis : « Au début de la crise, la demande des consommateurs a été massive et irrationnelle pour notre produit phare : le pain précuit surgelé. Nos clients en grande distribution ont donc augmenté leurs commandes pour répondre à cette hausse. Cette première vague est cependant vite retombée et nous avons dû faire face à l’arrêt quasi-complet de notre activité de restauration hors domicile, heureusement assez marginale. A chaque nouvelle étape, Azulis Capital a été d’un réel soutien. La confiance et la bienveillance sont au cœur de notre relation. De notre côté, nous avons été aussi proactifs que possible dans cette gestion de crise. Nous optimisons notamment notre offre de produits pour les magasins de proximité, en plein essor dans ce contexte particulier, et allons développer de nouvelles offres pour nous adapter à l’évolution des habitudes de consommation. »
Thierry Herbe, directeur général de Father&Sons, acteur du prêt-à-porter pour homme à la tête d’un réseau de 50 boutiques : « Azulis nous a aidés à optimiser notre trésorerie en faisant face à nos trois postes principaux de dépense : le paiement des stocks, des loyers et des frais de personnel. Nous avons rapidement mis en place le chômage partiel d’une partie de nos équipes et sollicité l’aide de l’Etat. Azulis Capital a compris l’importance pour nous de traverser la crise en faisant vivre l’ensemble des entreprises qui dépendent de notre activité. Pour la suite, nous souhaitons renforcer notre démarche RSE en intensifiant la production régionale en Europe et en proposant des conditions de travail optimales pour chacun de nos collaborateurs et en favorisant le télétravail quand cela est possible. »
Régis Baudouin, président d’Eksaé, filiale du groupe Cegid, spécialisée dans les logiciels de ressources humaines et de finances à destination du secteur public : « Nos équipes sont parfaitement opérationnelles à distance mais tous nos clients ne sont pas encore équipés en système SaaS. De nombreuses interventions de consulting sur site ont été annulées, soit des pertes sèches pour l’entreprise. Azulis Capital nous a soutenus dans cette période afin de préserver notre trésorerie. La crise a permis une prise de conscience des collectivités quant à l’importance de la modernisation des systèmes informatiques. Tout dépend maintenant des arbitrages budgétaires des prochains mois. »